On en parle partout, le franco- tunisien El Seed a créé, comme il l’indique, un morceau anamorphique qui couvre près de 50 bâtiments, seulement visible à partir d’un certain point de la montagne Mokattam.
C’est dans un quartier défavorisé au Caire, Manshiyat Naser, que l’artiste a réalisé cette œuvre. Il déclare dans sa page facebook avoir voulu à travers ce nouveau projet remettre en question les jugements ainsi que les perceptions erronées qu’une société peut inconsciemment développer vis-à-vis d’une certaine communauté et ce à cause de leurs différences.
Son projet s’intitule « Perception », il a utilisé une citation du saint Athanase d’Alexandrie.
Cette anamorphose rappelle un peu celle de la Suite de triangles à Saint-Nazaire.
El Seed est loin d’être à sa première œuvre. Ce calligraffiste (un mélange de calligraphie arabe et graffitis) a débuté très jeune. C’est pour lui un moyen artistique de s’exprimer sur des sujets qui le touchent. Ses fresques sont exposées sur des murs à Montréal, Melbourne, Brésil, Paris, Emirats Arabes Unis, Qatar et plein d’autres endroits. Le street-artiste tunisien ne cesse de développer son art à travers différentes couleurs et des formes. Attaché à son pays d’origine la Tunisie, il a fait beaucoup parler de lui lorsqu’il a sublimé,par son art, les murs de Djerba ou encore le minaret de la mosquée Jara à Gabès. Il est également le premier arabe à avoir collaboré avec la marque française Louis Vuitton.
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